…………………………………………………………..

Surnommé aussi Mawlanna, qui signifie maître ou seigneur, Rûmî est considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane et l’un des plus hauts génies de la littérature spirituelle universelle. Né le 30 septembre en 1207, à Balkh, dans le Khorasan (aujourd’hui en Afghanistan), il vécut la plus grande partie de son existence en Turquie au terme d’une errance de plusieurs années avec sa famille qui avait fui les massacres de Gengis Khan. Son père, théologien et enseignant, assura à son fils une éducation d’érudit. Sa vie durant, Rûmî fut obsédé par le désir de trouver la voie qui aboutirait à la fusion de l’âme en Dieu. Il s’initia aux pratiques du soufisme, à la méditation jusqu’à l’extase.

Sa vie bascule lorsque le 30 novembre 1244, à Konya, il rencontre un derviche errant, originaire de Tabriz, le moine soufi Shams al-din. Pris d’une véritable passion pour le personnage, Rûmî abandonne tout, famille, enfants, sa fonction, sa maison pour travailler aux côtés de celui qui devint son initiateur, son maître.

La poésie de Roumi reprend, entre autres thèmes, celui de l’union mystique des soufis. La nécessité de cette union y est présentée comme procédant de la nostalgie de l’origine divine que tout être éprouve : tout esprit, après être descendu en l’existence, tend à revenir vers Dieu dans un mouvement ascendant progressif.

Elif Shafak, « Soufi, mon amour », 2010. Ce roman constitue un très grand succès de librairie en Turquie. Il évoque la rencontre de Rûmî avec le derviche errant Chams de Tabriz. Un véritable roman initiatique, un vrai chef-d’œuvre !

By Gerard