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Avant de monter un projet de changement de lieu, d’activité, il semble prudent d’identifier ce qui doit être changé en nous. De multiples paramètres sont à aborder. En voici un sous forme de question (redoutable) :
qui est aux commandes ?

Quelques points essentiels à examiner !

* Nos choix visent-ils en priorité à faire plaisir à notre entourage avec en prime une quête de reconnaissance, d’amour ?
* Le cadre de référence dominant (ou cadre culturel) peut s’inscrire dans une tradition familiale ou être simplement la référence véhiculée par les médias. Il est difficile d’en changer car c’est sur lui que repose le sens de notre vie et la sécurité de nos actions. Qu’est-ce qui est juste, bon de faire aux yeux de ceux qui nous ont légué ces repères ? Sommes-nous suffisamment mûrs pour nous poser la question par rapport à notre libre appréciation ?
* Il y a aussi d’autres formes de dépendance au sens physiologique : drogues, alcool, sucre, etc.
Souvent nous croyons choisir librement… je fais ce que je veux… certes, mais cela ne serait-il pas conditionné, rendant illusoire notre sentiment de liberté de choix ?

Il y a bien des expressions courantes que je trouve éloquentes. En voici deux.
* Donner de la place aux « distractions », « se distraire » : cela parait bien engageant : passer du bon temps, s’amuser… mais n’oubliez pas le sens originel du mot : détourner l’esprit d’un objet, d’une occupation. (Il ne faut pas distraire les gens qui travaillent). Et si nos distractions nous rendaient distraits à l’essentiel ?
* Ah ! Être en vacances. Là aussi au premier degré voilà un programme qui fait envie. Mais quel est le sens particulier qui se cache derrière ce mot ? Les congés, villégiature, certes, mais c’est aussi la situation d’un poste, d’une charge, restée sans titulaire ; c’est la notion d’interruption, de vacuité. Il n’y a plus personne aux commandes alors que notre conscience ne devrait pas être en « vacance » et la plage de sable fin ne pas nous couper de l’essentiel.
Le sens caché est pour autant perçu par notre inconscient ; nous risquons de mettre en place des stratégies pour nous éloigner en toute bonne foi de ce qui est essentiel et que l’on évite de rencontrer et qui, pour autant, nous recherche inlassablement jusqu’au jour où il apparait, brisant nos résistances, parfois dans la crise, pour ne pas avoir su écouter les signes précurseurs. Mais en attendant, la vie est bien remplie : alors je vous invite juste à percevoir l’éventuel tiraillement entre le plaisir immédiat résultant de nos choix et une part intime de nous-mêmes muselée, frustrée. A chacun à l’identifier.

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire,
c’est parce que nous n’osons pas les faire qu’elles sont difficiles  »
Sénèque

 

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By Francis