PLAN
• Aventure cosmique
• Traces en nous des origines
• Traces en nous de l’évolution
• Des traces qui sont autant de mémoires
• Des périodes géologiques de référence pour structurer notre histoire
• Différentes périodes dans l’organisation de notre société
• Différentes perspectives d’avenir Aventure cosmique
Edgar Morin, incontournable, nous donne son éclairage sur cette aventure cosmique
Nous sommes dans un monde livré aux accidents et aux aléas, et cela est commun à l’histoire physique, à l’histoire biologique et à l’histoire humaine.
Voici donc la vie, phénomène créateur, phénomène comportant des catastrophes, phénomène comportant aussi, ce qu’on avait longtemps oublié, une coévolution.
La vie a été une révolution dans l’histoire physique ; l’humain est une révolution dans l’histoire biologique. Homo sapiens reste à peu près tel qu’il fut il y a 50.000 ans. L’évolution devient culturelle, elle devient sociale, elle devient intellectuelle, et c’est cela le côté nouveau de l’humanité.
Selon moi, les temps modernes commencent en 1492 avec la découverte de l’Amérique, la navigation autour du globe puis, quelque quarante ans plus tard, avec celle de Copernic et de la terre qui est une planète et non plus le centre du monde. Edgar Morin
Traces en nous des origines
Pourquoi l’expression désormais consacrée introduite pour la première fois par l’astronome américain Carl Sagan, « nous sommes tous des poussières d’étoiles », fait-elle sens ? Car chaque être vivant sur Terre est fait de CHNOPS c’est-à-dire de six éléments chimiques principaux, en différentes concentrations : carbone (C), hydrogène (H), azote (N), oxygène (O), phosphore (P) et soufre (S). Plus précisément, 97 % des 7 milliards de milliards de milliards d’atomes (7×1027 atomes) qui nous composent sont des CHNOPS.
En 2016, des astronomes du programme Sloan Digital Sky Survey (SDSS) ont mesuré la concentration d’une trentaine d’éléments atomiques dans les atmosphères, pour la première fois, de plus de 150 000 étoiles de la Voie Lactée, et ont notamment relevé des abondances non négligeables de CHNOPS.
Tous ces éléments se sont formés il y a plus ou moins longtemps à des endroits plus ou moins éloignés du nuage moléculaire qui a donné naissance à notre Soleil, et où ils se sont retrouvés piégés. Ce nuage s’est constitué il y a 4,6 milliards d’années par effondrement de la matière après l’explosion d’une supernova… Cet évènement parent de notre Système solaire est baptisé Coatlicue (la mère du Soleil dans la cosmogonie aztèque).
Traces en nous de l’évolution
L’ontogenèse décrit le développement progressif d’un organisme depuis sa conception jusqu’à sa forme mûre
La phylogenèse est l’histoire évolutive d’une espèce ou d’un groupe d’espèces.
Il existe un parallèle troublant dans ces deux termes et notre évolution
Les étapes du développement humain semblent refléter celles de la vie depuis ses débuts. Telle est la théorie de la « récapitulation » développée par Ernst Haeckel qui veut que l’ontogénèse d’un organisme passe par des stades représentant les espèces ancestrales de celui-ci. Théorie un peu forcée par son auteur, mais qui garde toute sa valeur symbolique avec le fœtus aux doigts palmés et les couches archaïques de notre cerveau reptilien
Nous contenons ainsi l’histoire et les vestiges des anciens temps
Des traces qui sont autant de mémoires
On sait que la Terre, les étoiles, l’univers sont une mémoire et que chacun a gardé la trace de ces moments d’origine de l’évolution. Chacun de nos tissus sont une mémoire. Tout se passe comme si la science regardait l’univers comme une immense mémoire dans laquelle il faut aller chercher des souvenirs ! Le grand moment de cette démarche remonte à une vingtaine d’années avec la découverte du rayonnement cosmologique datant de quinze milliards d’années. Michel Serres
Une manière rationnelle de conforter les intuitions des poètes et des philosophes anciens évoquant combien tout est relié au-delà de l’espace et du temps
Des périodes géologiques de référence pour structurer notre histoire
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_des_temps_g%C3%A9ologiques
• A propos du quaternaire
Le Quaternaire est subdivisé en deux époques géologiques : le Pléistocène et l’Holocène. Une troisième époque est actuellement proposée : l’Anthropocène.
• Mésolithique
Le Mésolithique (du grec μέσος / mesos, « moyen » et λίθος / lithos, « pierre », littéralement « âge moyen de la pierre ») est la période chronologiquement et culturellement intermédiaire entre le Paléolithique qui le précède et le Néolithique qui lui succède. Les groupes humains de cette période perpétuent un mode de subsistance basé sur la chasse, la pêche et la cueillette, sous un climat tempéré proche du climat actuel, tout en commençant à se sédentariser, ou à réduire leurs déplacements saisonniers1.
• Néolithique
Le Néolithique, qui succède au Mésolithique, est une période marquée par de profondes mutations techniques et sociales, liées à l’adoption par les groupes humains d’un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage, et impliquant le plus souvent une sédentarisation. Les principales innovations techniques sont la généralisation de l’outillage en pierre polie, la poterie, ainsi que le développement de l’architecture.
Le Néolithique débute au Proche-Orient vers 8 500 ans av. J.-C. dans le Croissant fertile,
• Anthropocène
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/anthropocene
L’Anthropocène replace la crise environnementale mondiale actuelle dans le temps long de la géologie. Si la formule fonctionne, c’est parce que l’Anthropocène contient à la fois la dimension prométhéenne de l’action humaine, qui restera gravée dans la stratigraphie des roches et des sols, et qu’en creux, il questionne la place des humains sur Terre et leur capacité à écouter leur environnement. L’Anthropocène nous dit que les sociétés humaines sont arrivées au stade où elles ont acquis la capacité technique de modifier ce qui a mis des millions d’années à se former : la composition chimique de l’atmosphère et de l’océan mondial, ainsi que leur température, mais aussi le couvert végétal, l’épaisseur et la composition des sols, la nature des roches, ou encore l’apport sédimentaire des cours d’eau, tout cela sans parler de leur action sur les espèces animales et végétales. Loin de se limiter à un catalogue de transformations physico-chimiques, l’Anthropocène ouvre une nouvelle ère, où les humains apprennent à devenir Terriens. Il s’agit probablement d’un des basculements les plus importants de l’Histoire, et à ce titre, un sujet central pour toutes les disciplines, et dans l’éducation des humains de demain. Au-delà des débats soulevés par le terme en lui-même, la question qui est posée est celle de l’appréhension par les sciences sociales de l’irréversibilité de certains des changements environnementaux en cours.
Voir document annexe : « Les âges préhistoriques »
Différentes périodes dans l’organisation de notre société
Ère pré-agricole Ère agricole Ère industrielle Ère numérique
Voir document annexe : « Les 4 ères de la civilisation humaine »
Différentes perspectives d’avenir
Pour l’éco-philosophe Joanna Macy, nous avons le choix entre trois « histoires » :
- La poursuite de la marche ordinaire des affaires. C’est le scénario du déni, de l’aveuglément et de la fuite en avant. Il repose sur l’idée que l’être humain, avec son génie technologique, finira par trouvera des solutions.
- La grande désagrégation. Ce qui domine est la lucidité sur les dévastations en cours. Avec pour conséquence des sentiments très répandus aujourd’hui : l’impuissance, la peur, le découragement, voire le désespoir.
- Le changement de cap. C’est la voie de l’espérance en mouvement : l’engagement sur le plan collectif et personnel pour la transition vers une civilisation qui soutient la vie au lieu de la détruire, car fondée sur des relations ré-harmonisées entre l’être humain et les autres -humains et non humains.
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