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Au petit matin, un rayon de soleil entre dans ma chambre… Un ficus chaudement éclairé, et son ombre qui m’interpelle sur le mur. Vite je prends la photo, bien qu’il n’y ait rien à « prendre ». Il est souvent intéressant de ne pas trop réfléchir, mais de se fier à la fraicheur de la première impression en respectant ce sentiment de nécessité pour imprimer la trace de quelques photons, de quelques flocons de lumière, sur la pellicule (même si elle est devenue numérique, la notion de « trace » garde tout son sens.)

Ensuite, prendre le temps (mais peut-on vraiment le « prendre » ?) pour s’observer en train de photographier et voir que l’intérêt ne réside pas vraiment dans ce ficus, mais bien dans ce jeu d’ombre et de lumière. Alors, voici, de manière plus épurée, et équilibrée, ce que cela donne, en osant laisser un grand espace vide au centre. Celui-ci témoigne à la fois du lien entre les deux parties et marque en même temps la distance qui les sépare du fait de leur nature différente :

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En continuant la méditation face à ce spectacle, j’ai eu envie de devenir le mur recevant la lumière et découvrir en quelque sorte l’autre côté du miroir ! Et voilà le résultat !

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Que de symboles qui s’expriment à travers cette observation. Cette ombre témoigne en fait de l’incursion prématurée du soleil sous forme d’un reflet sur la vitre de la fenêtre largement ouverte, perpendiculaire à l’Est ! Il ne viendra en direct que bien plus tard.

Ouvrez bien grandes vos fenêtres, et laissez la vie vous surprendre.

Belle journée enchantée !

 

By Gerard