La créativité selon Osho

La créativité selon Osho

Apprendre
110 Le mot discipline vient de la même racine que le mot disciple ; la racine du mot signifiant « processus d’apprentissage ». Celui qui est prêt à apprendre est un disciple, le processus d’apprentissage étant la discipline.
Socrate dit : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais pas », ce qui est le début d’une discipline. Quand vous ne savez rien, il est évident que nait un grand désir de chercher, d’explorer, de s’enquérir. Au moment où vous commencez à apprendre, inévitablement un autre facteur suit : peu importe ce que vous apprenez, il faut sans cesse l’abandonner ; sinon cela devient des connaissances et ces connaissances vous empêchent de continuer d’apprendre.
155 Si un danseur va vers la musique, il y apportera quelque chose de neuf, une nouvelle contribution.
Ma suggestion, c’est que les gens passent sans cesse d’une discipline à une autre. Quand on s’habitue à une discipline, quand on est emprisonné dans une technique, il faut s’en extraire, se glisser dans une autre discipline. C’est une bonne idée de passer d’une discipline à une autre. Vous deviendrez de plus en plus créatif

Créativité
7 La créativité est la plus belle rébellion qui soit. Si vous voulez créer, vous devez vous débarrasser de tout conditionnement ; sinon votre créativité ne sera que de la reproduction, de la copie.
12 La conscience est être, la compassion est sentir, la créativité est agir. Ma vision, c’est que le nouvel être humain doit être les trois à la fois. Je vous propose le plus grand des défis jamais lancés, la plus dure des tâches à accomplir. Vous devez être aussi méditatif qu’un Bouddha, aussi aimant qu’un Krishna, aussi créatif qu’un Michel Ange, un Léonard de Vinci.
35 (au sujet de la méditation selon Tilopa) Comme un bambou creux, reposez dans votre corps, un bambou, à l’intérieur complètement creux.
La méditation pour devenir comme un bambou creux est l’une des plus belles qui soient. Il n’y a rien d’autre à faire. Vous devenez simplement comme un bambou creux, et tout le reste suit. Soudain, vous sentez quelque chose descendre dans votre vide. Vous êtes comme un ventre et une nouvelle vie entre en vous, une graine tombe. Puis arrive l’instant où le bambou disparaît complètement.
Comme le bambou creux, reposez dans votre corps. Reposez-vous ; ne désirez que des choses spirituelles, ne désirez pas le ciel, même pas Dieu. Dieu ne peut pas être désiré ; il vient à vous quand vous êtes sans désir. La libération ne peut pas être désirée ; parce que le désir est un esclavage. Dès que vous êtes sans désir, vous êtes libéré.
38 La créativité est un état de conscience tout à fait paradoxal. C’est l’action par l’inaction, ce que Lao Tseu appelle wei-wu-wei. C’est permettre à quelque chose d’arriver à travers vous. Ce n’est pas une action, c’est une permission. C’est devenir un passage pour que le tout puisse couler à travers vous. C’est devenir un bambou creux, juste un bambou creux.
… je dis qu’un poète est bien plus p roche de Dieu qu’un théologien, et un danseur l’est encore davantage. Le philosophe en est le plus éloigné, car plus vous pensez, plus le mur que vous créez entre le Tout et vous s’élève. Plus vous pensez, plus vous êtes. L’ego n’est rien d’autre que la somme des pensées que vous avez accumulées dans le passé. Quand vous n’êtes pas, Dieu est : c’est cela la créativité.
39 Simone de Beauvoir a dit « La vie ne cesse de se perpétuer et de se surpasser ; si tout ce qu’elle fait, c’est de se maintenir, alors vivre c’est juste ne pas mourir ». Celui qui n’est pas créatif se contente de ne pas mourir, c’est tout. Sa vie n’a pas de profondeur. Sa vie n’est qu’une préface de la vie ; le livre de la vie n’est pas encore commencé. C’est vrai, il est né, mais il n’est pas vivant.
Quand vous devenez créatif, quand vous permettez à la créativité de se révéler à travers vous – quand vous vous mettez à chanter un chant qui n’est pas le vôtre, que vous ne pouvez pas signer, dont vous ne pouvez pas dire « c’est de moi », sur lequel vous ne poquez pas apposer votre signature -alors la vie prend son envol, elle renait. Le surpassement se trouve dans la créativité ; sinon, au mieux, nous nous perpétuons (…) Ce surpassement ne se produit que lorsque quelque chose de l’au-delà entre en contact avec vous.
43 Vous n’avez pas besoin de devenir célèbre. Quelqu’un de vraiment créatif ne se soucie absolument pas de devenir célèbre ; il n’en éprouve pas le besoin. Il est si formidablement comblé par tout ce qu’il fait, il est si content de ce qu’il est et d’où il se trouve, que ce désir n’existe pas. Quand vous êtes créatif, l’ambition disparaît. Quand vous êtes créatif, vous êtes déjà ce que vous avez toujours voulu être.
74 L’ego est une névrose. Une autre chose à se rappeler : l’ego veut toujours être parfait. L’ego est très perfectionniste. L’ego veut toujours être supérieur et meilleur que les autres ; d’où son perfectionnisme. Mais la perfection par l’ego est impossible, cet effort est donc absurde. La perfection n’est possible qu’en l’absence de l’ego ; mais alors, on ne pense plus du tout à la perfection.
Le vrai artiste ne pense par conséquent jamais à la perfection. Il n’en a aucune idée, il s’autorise juste un abandon, un lâcher prise, et ce qui arrive, arrive. Le vrai artiste pense sans aucun doute à la totalité, mais jamais à la perfection. Il veut être totalement pris, c’est tout. Quand il danse, il veut disparaître dans la danse. Il ne veut pas être présent, parce que la présence du danseur perturbe la danse. La grâce, la fluidité en sont obstruées, freinées. Quand le danseur est absent, tous les obstacles disparaissent, le flux est silence, douceur.
79 La créativité intellectuelle est une impossibilité. Elle produit des bêtises ; elle est productive, elle fabrique, mais elle ne crée pas. Quelle est la différence entre fabriquer et créer ? Fabriquer est une activité mécanique. Les ordinateurs peuvent le faire ; ils le font déjà et bien plus efficacement que l’homme ne peut le faire. L’intelligence crée, elle ne fabrique pas.
83 Pour rendre l’intelligence active, il ne faut pas davantage d’informations, il vous faut davantage de méditation. Vous devez devenir plus silencieux, avoir moins de pensées. Vous devez avoir moins de tête mais plus de cœur. Vous devez prendre conscience de la magie qui vous entoure, de la magie qui est vie, qui est Dieu, de la magie qui se trouve dans le vert des arbres et le rouge des fleurs, de la magie qui se trouve dans les yeux des gens. La magie apparaît partout ! Tout est miraculeux, mais à cause de votre intellect, vous restez enfermé sur vous-même, vous vous raccrochez à vos stupides conclusions tirées dans l’inconscience ou reçues d’autres personnes tout aussi inconscientes que vous.
87 La créativité n’a rien à voir avec une activité particulière, peinture, poésie, danse, chant ; elle n’a rien à voir avec quelque chose de particulier. Tout peut être créatif, c’est vous qui donnez cette qualité à l’activité. En elle-même, l’activité n’est pas créative ou non-créative. Vous pouvez peindre ou chanter de façon non créative. Vous pouvez nettoyer votre plancher ou cuisiner de manière créative. La créativité est la qualité que vous donnez à votre activité. C’est une attitude, une approche intérieure, votre façon de regarder les choses.
88 Quoi que vous fassiez, si vous le faites dans la joie, si vous le faites dans l’amour, si votre action n’est pas d’ordre purement économique, alors elle sera créative. Si cela fait naître quelque chose en vous, si cela vous fait grandir, c’est spirituel, c’est créatif, c’est divin. Plus vous êtes créatif, plus vous êtes divin. Toutes les religions disent que Dieu est le créateur. Je ne sais pas s’il est le créateur ou non, mais je sais ceci : plus vous êtres créatif, plus vous êtes divin. Quand votre créativité touche un sommet, quand votre vie tout entière devient créative, vous vivez en Dieu. Il doit donc être le créateur puisque ceux qui sont créatifs s’en rapprochent le plus.
Aimez ce que vous faites. Soyez méditatif pendant que vous le faites, peu importe de quoi il s’agit. Alors vous saure que même nettoyer peut devenir créatif. Avec quel amour, en chantant et en dansant à l’intérieur ! Quand vous nettoyez le sol avec amour, vous réalisez une peinture invisible. Ce moment est vécu dans un enchantement tel qu’il en résulte une croissance intérieure. Il est impossible de rester le même après un acte créatif.
Créer signifie aimer ce que vous faites, y prendre du plaisir, le célébrer ! Parfois personne ne le saura ; qui vous félicitera d’avoir nettoyé un sol ? L’histoire n’en tiendra pas compte, les journaux ne publieront ni votre nom, ni votre photo, mais là n’est pas la question. Vous y aurez pris plaisir.
89 Mais si vous croyez ne pas être créatif, vous ne le serez pas, parce que la croyance n’est pas juste une croyance. Elle ouvre et ferme les portes. Si vous avez une croyance erronée, elle se maintiendra autour de vous comme une porte fermée. Si vous croyez ne pas être créatif, vous ne le serez pas, parce que cette croyance bloquera, empêchera sans répit toute possibilité e fluidité. Elle ne laissera pas vos énergies couler parce que vous répétez sans arrêt « Je ne suis pas créatif »
90 Un acte créatif rehausse la beauté du monde ; il donne quelque chose au monde, il ne prend jamais rien. Une personne créative vient au monde, elle en rehausse la beauté, ici un chant, ici une peinture. Elle fait progresser la danse du monde, prend plus de plaisir, aime mieux, médite mieux. Quand elle le quitte, elle laisse derrière elle un monde meilleur. On la connaîtra ou non, là n’est pas la question ; mais elle quitte un monde meilleur, merveilleusement comblé par la valeur intrinsèque de sa vie.
Non seulement l’argent, le pouvoir, le prestige, ne sont pas créatifs, mais ils sont destructeurs.
91 Votre créativité vous provoquera peut-être des ennuis. Elle vous forcera peut-être à vivre pauvrement. Tous ce que je peux vous promettre, c’est que dans le tréfonds de votre cœur, vous serez e plus fortuné du monde ; dans le fond de votre cœur, vous serez comblé de joie et de célébration. Vous recevrez de plus en plus de bienfaits, votre vie sera une vie de bénédictions.
Faites tout de façon créative, avec dévotion. Alors votre travail deviendra une prière, tout ce que vous ferez sera une offrande.
96 Chacun vient au monde avec une destinée spécifique, quelque chose à accomplir, un message à délivrer, un travail à réaliser. Vous n’êtes pas ici par hasard ; si vous êtes ici, c’est qu’il y a une raison. Derrière vous il y a un but. Le Tout veut agir à travers vous.
99 Plutôt que de penser à de la reconnaissance, remettez votre travail en cause. L’aimez-vous ? Alors, on n’en parle plus. Vous ne l’aimez pas, changez-en !
102 Rappelez-vous qu’une personne créative ira toujours essayer le mauvais chemins. Si vous suivez toujours la bonne façon de faire, vous ne serez jamais créatif, parce que « bonne façon » signifie celle qui a été découverte par d’autres. Vous serez certes capable de faire quelque chose, vous deviendrez un producteur, un fabricant, un technicien, mais vous ne serez pas un créateur.
105 Du jardin d’enfants à l’université, voilà toutes nos formations et notre prétendue éducation – un effort pour détruire l’hémisphère droit et aider celui de gauche. A un certain moment, entre sept et quatorze ns, nous y réussissons et l’enfant est tué, l’enfant est détruit.
Après l’enfant n’est plus sauvage, il devient citoyen. Après il apprend les voies de la discipline, du langage, de la logique, de la prose.
117 La vie consiste en petites choses. Elles se font grandes quand vous aimez. Alors, tout est incroyablement beau. Quand vous n’aimez pas, votre ego vous dit : « Tu vaux mieux que ça. Nettoyer ? Tu vaux mieux que ça. Fais quelque chose de grand, sois une Jeanne d’Arc ». Bêtises. Toutes les Jeanne d’Arc ne sont que des bêtises.
Un homme de sainteté est un homme ordinaire qui aime la vie quotidienne. Couper du bois, porter l’eau du puits, cuisiner, tout ce qu’il touche devient sacré. Ce n’est pas qu’il fasse de grandes choses mais, quoi qu’il fasse, il le fait avec grandeur.
La grandeur ne se trouve pas dans la chose faite. La grandeur se trouve dans la conscience que vous apportez à l’action. Touchez un caillou avec grand amour, il devient un Koh-i-Noor (diamant 100 carats appartenant actuellement à la couronne britannique), un diamant magnifique. Souriez, et vous êtes tout à coup ro ou reine. Riez, réjouissez-vous…
Il faut transformer chaque seconde de votre vie grâce à l’amour méditatif.
Maintenant, laissez-moi vous dire une dernière chose. Si pour vous, le nirvana devient un grand but à réaliser, votre vie sera un cauchemar. Le nirvana peut devenir le dernier et le plus grand des cauchemars. Mais si le nirvana se trouve dans les petites choses, dans la façon dont vous les vivez – comment vous transformez chaque petite activité en acte sacré, en prière… votre maison devient un temple, votre corps la résidence de Dieu et où que vous regardiez, quoi que vous touchiez, tout est incroyablement beau, sacré- alors le nirvana est liberté.
4ème de couv (en rouge, partie pas relevé dans le texte)
La créativité est un état de conscience tout à fait paradoxal.
Ce n’est pas une action, c’est une permission.
C’est devenir un passage
pour que le Tout puisse couler à travers vous.
C’est devenir un bambou creux, juste un bambou creux.

Vous n’êtes qu’un véhicule.
Une chanson naît à travers vous,
vous n’en êtes pas le créateur, elle vient de l’au-delà.
Etre possédé par Dieu, c’est cela la créativité.

Vous n’avez aucun besoin d’aller dans une école.
Tout ce dont vous avez besoin,
c’est d’aller en vous, d’aider l’ego à se dissoudre.

Peindre, sculpter ou faire des chaussures n’a pas d’importance.
Ce qui a de l’importance,
c’est de mettre votre âme dans tout ce que vous créez.

Le vrai créateur sait qu’il n’a rien créé.
L’existence l’a possédé, lui, ses mains, son être.
Elle a créé quelque chose à travers lui.
Il n’a été qu’un instrument.

C’est cela l’art authentique.
Dès lors, l’artiste est un mystique.

Cité par blog « Corps à cœur »

Connexion
123 Deux silences ne peuvent pas rester deux. Ils se font un.
Toutes les grandes valeurs de la vie -l’amour, le silence, la béatitude, l’extase, le divin- vous font prendre conscience d’une immense unité. Il n’y a personne d’autre que vous ; nous sommes tous des expressions différentes d’une seule réalité, différents chants d’un seul chanteur, différentes danses d’un seul danseur, différents tableaux – mais in n’y a qu’un seul peintre.
Notre première inconscience, c’est de penser que nous sommes séparés. Mais je vous l’affirme, aucun homme n’est une île : nous faisons tous partie d’un vaste continent. Il y a de la variété, mais cela ne nous sépare pas. La variété enrichit la vie – une part de nous se trouve dans les Himalayas, une autre dans es étoiles, une autre dans les roses. Une part de nous se trouve dans l’oiseau qui vole, une autre dans le vert des arbres. Nous sommes partout. En faire l’expérience en tant que réalité transformera complètement votre approche de la vie, transformera le moindre de vos actes, transformera votre être.

L’instant
126 Hier, quelqu’un vous a insulté. Aujourd’hui vous le croisez. La mémoire factuelle dit : »Hier, cet homme m’a insulté ». La mémoire psychologique, c’est qu’en voyant cet homme, vous ressentez de la colère ; vous vous sentez bouillir à sa vue. Après tout il est possible qu’il vienne pour s’excuser, pour vous demander de l’excuser, de lui pardonner. (…) Vous êtes fâché, vous criez. Vous ne voyez pas son visage immédiat ; vous êtes encore affecté par le visage qu’il avait hier. Mais hier est hier ! Quelle quantité d’eau a coulé dans le Gange ? Cet homme n’est plus le même. Vingt quatre heures ont entraîné bien des changements – et vous n’êtes pas le même non plus.
La mémoire factuelle dit : »Cet homme m’a insulté hier » mais ce « moi » a changé. Cet homme a changé. Comme si l’incident s’était passé entre deux personnes avec lesquelles vous n’avez rien à voir – dans ce cas vous êtes psychologiquement libre. Vus ne dites pas : « Je suis encore fâché ». Il n’y a pas de colère résiduelle. La mémoire existe, mais il n’y a pas d’affect psychologique. Vous rencontrez l’homme tel qu’il est maintenant tel que vous êtes maintenant.
130 Chaque fois que vous trouvez un fait, vous lui surimposez immédiatement vos fictions. Vous n’avez jamais vu ce qui est, vous déformez continuellement la réalité.
Lâchez les mémoires psychologiques et vous deviendrez un miroir.

Le sens de la vie
170 En elle-même la vie n’a pas de sens. La vie est une opportunité de créer du sens. Le sens ne doit pas être découvert, il doit être créé. Vous ne trouverez un sens que si vous le créez. Il ne se cache pas derrière les buissons pour que vous puissiez le trouver en cherchant un peu. Ce n’est pas un rocher à découvrir. C’est un poème à composer, un chant à chanter, une danse à danser.
Le sens est une danse, pas un roc. Le sens est une musique. Vous ne le trouverez que si vous le créez. Souvenez-vous de cela.
171 Si vous ne pouvez voir de sens à la vie et si vous attendez passivement que le sens arrive… il n’arrivera jamais. Les religions du passé pensaient que le sens est déjà là. Il ne l’est pas ! La liberté de le créer est là, l’énergie de le créer est là. Le champ pour semer les graines et récolter la moisson est là. Tout est là, mais le sens doit être créé. C’est pourquoi le créer est une telle joie, une telle aventure, une telle extase.