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Cuisiner en conscience
La bonne position et le geste juste
Observez comment vous procédez, surtout pour les gestes répétitifs qui vous laissent davantage le temps d’observer votre façon de faire et de pouvoir la réajuster au besoin.
Prendre en compte le côté fonctionnel. Raisonnez comme si vous deviez faire ce même geste des heures durant : exercice pour optimiser votre position, anticiper les ingrédients et ustensiles nécessaires, les disposer autour de vous de manière opérationnelle, etc. Avoir un geste efficace est un vrai plaisir. Regardez un professionnel, un sportif : ce qui fascine, c’est à la fois la décontraction, la précision et l’efficacité du geste. Alors, à vous de jouer. Cet exercice est véritablement une occasion de mettre de la conscience dans vos activités culinaires (mais c’est transposable à d’autres tâches, surtout celles qui sont répétitives et de ce fait considérées comme fastidieuses).
Eplucher des haricots par exemple, les bras pliés sur un plan de travail est certainement plus pénible que confortablement assis avec une bassine sur les genoux, les bras détendus. Peut-être même cela vous fera-t-il penser à une grand’mère qui procédait ainsi et, ce faisant, vous reconnecter à la sagesse de ses gestes quotidiens.
Observer comment vous coupez le pain. Le dos cassé, le pain qui roule sous le couteau, des tranches irrégulières… Et si vous fléchissiez les genoux pour être à la bonne hauteur et bien dans votre axe, et le pain posé bien à plat et stable ? Alors vous pourrez couper des tranches fines et surtout régulières. Si en fin de coupe, vous avez du mal, alors là seulement, faites tourner le pain pour terminer la tranche. Bien sûr, si vous avez une baguette, vous pouvez aussi rompre le pain à la main.
Les tâches répétitives, nous les trouverons aussi lors de fabrication de produits : mise en pot de confitures par exemple. Lors de cueillettes également. Un champ de coquelicots : pour cueillir les pétales, faites que vos mains s’organisent à tour de rôle dans un ballet fluide et harmonieux, le regard accompagnant la main jusqu’à une fleur et pendant sa cueillette il va anticiper l’emplacement de la prochaine. Une danse qui pourrait être une nouvelle variante de Taï Chi ! A expérimenter.
Observez aussi votre respiration.
L’attention
On entend souvent parler de l’importance de l’instant présent, d’être attentif à ce que l’on fait. C’est bien sûr particulièrement vrai en cuisine.
L’attention ainsi portée à la préparation d’un repas est tout simplement une forme d’amour. Accessoirement, cela limite les erreurs et les doigts coupés !
L’ambiance et le stress
La cuisine est en général associée à un lieu de stress. Stress avant l’arrivée des invités pour la maîtresse de maison. Stress permanent dans une cuisine professionnelle. Et si vous changiez cela ! Pour une démarche personnelle en tout cas (je n’ai pas d’idée pour supprimer le stress professionnel), qu’elle soit familiale ou table d’hôtes, il y a des trucs.
Le premier c’est l’organisation, l’anticipation du repas, question de logistique.
Le second, c’est de créer l’ambiance. Une bougie allumée, de la musique appropriée… cela va participer à cette atmosphère indispensable pour que vous ayez le plaisir maximum tout en améliorant le niveau énergétique de vos plats.
Faites l’expérience si vous en doutez !

Si l’art culinaire est une création permanente,
la cuisine est un sanctuaire et le repas une méditation.
Jacques Mittler

By Gerard